Biographie de Placebo
Le 15 janvier 1994, alors que le groupe Ashtray Hearts jouait comme souvent, Stefan Olsdal, invité par Brian Molko, est captivé par le groupe. C’est alors qu’il propose à Brian et Steve Hewitt de prendre la place vacante de bassiste. Ces derniers acceptent, mais malheureusement Steve doit partir en tournée avec son groupe Breed. Stefan et Brian ne chôment pas pour autant : ils s’affairent à composer à deux 4 pistes, avec leur magnétophone.
Un groupe de rock n’est quasiment rien sans batteur. C’est alors que Stefan décide de faire appel à un vieil ami d’enfance suisse, Robert Schultzberg, alors à Londres pour suivre des études de musicologie. C’est alors que naît officiellement le groupe Placebo
Placebo signifie « Je plairai », nom évocateur pour ce groupe qui cherche à se faire connaître. Le premier concert du groupe a lieu au Club Rock Garden de Camden, au centre de Londres. Placebo enregistre ensuite 6 démos que le groupe envoie à diverses maisons de disques. Le nom de Placebo apparaît pour la première fois en octobre 1995 pour une version de Bruise Pristine, sur un disque partagé avec le groupe Soup sous le label Fierce Panda.
Après ça, le groupe signe un contrat avec Hut, une maison de disque affiliée à Virgin Records. En décembre 1995, avant la sortie du single Bruise Pristine, David Bowie, séduit par ce qu’il a entendu de Placebo, leur propose d’assurer sa première partie anglaise. C’est une chance et un énorme privilège pour le trio qui, au printemps 1996, enregistre son album éponyme dans un studio de Dublin avec le producteur Brad Wood. L’opus sort en juillet 1996. L’aventure commence alors très sérieusement…
L’album Placebo atteint rapidement le top 5 des charts britanniques. C’est d’abord le single 36 Degrees, sorti le 3 juin 1996, qui fait connaître l’album sorti le 17 juillet de la même année. C’est un véritable succès, les singles sont plutôt bien classés. Puis s’enchaînent les sorties de Teenage Angst, Nancy Boy et celle d’une nouvelle version de Bruise Pristine, qui reçoit également un bon accueil.
Durant l’été 1996, la formation de Placebo se voit modifiée. En effet, les trop nombreuses tensions entre Brian et Robert deviennent insupportables pour le groupe entier. Le batteur quitte le trio. Placebo commençait à se faire un nom, et avec le départ de son batteur, la carrière naissante du groupe était en danger. Stefan et Brian décident alors de faire appel à Steve Hewitt, batteur des débuts, pour reprendre sa place initiale à leurs côtés.
Ce dernier accepte. C’est alors que le groupe et sa carrière prennent un nouveau tournant en 1998.
Un grand tournant en effet : le deuxième album d’un groupe est toujours déterminant pour la carrière de celui-ci. Placebo se devait donc de ne pas louper ce rendez-vous. Le trio se rend alors dans les studios de Peter Gabriel, Real Word, au sud-ouest de l’Angleterre pour enregistrer Without You I'm Nothing. Après le succès du premier album et les différents excès du groupe, Without You I’m Nothing décrit, par sa mélancolie, le mal être du groupe, notamment au travers de textes très intenses.
Avant la sortie de l’album, le groupe participe au film Velvet Goldmine, dans lequel les trois membres font une apparition et où ils reprennent le tube de T-Rex, 20th Century Boy. Le film sort en septembre 1998.
Le mois suivant, le très attendu deuxième album se retrouve dans les bacs le 12 octobre. Pure Morning, sorti deux mois auparavant, annonce la nouvelle couleur musicale de l’album. Le single est suivi par You Don’t Care About Us. Le troisième extrait, Without You I’m Nothing, sera réenregistré en duo avec David Bowie. Le titre Every You Every Me apparaît sur la BO du film Cruel Intentions, et les Français auront l’honneur de voir que le single Burger Queen sortira également dans la langue de Molière.
Without You I’m Nothing est un album qui, en plus d’assure la notoriété au groupe, est présenté comme l’un des meilleurs de leur discographie, grâce à ses textes d’amour mélancolique et ses mélodies enivrantes.
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